"Si vous avez l'impression d'écouter un maçon qui a de l'humour,
c'est que vous commencez à comprendre mon travail !"
Trisha Brown
Un film, une pièce de musique, un tableau... n'est que la trace d'un travail.
L'expérience proposée sur ce blog : présenter, dans sa chronologie, un travail de création en train de s'accomplir. Une présentation sans recul, à chaud.
Ce travail, c'est le montage du film Notre voyage en Afrique.
3 heures d'images et un peu plus de sons ont été enregistrées au Sénégal en juillet/août 2009 avec un appareil photo Nikon, modèle Coolpix P5100. Elles constituent le vocabulaire du film en construction.
De nombreuses prises de vue ont été réalisées à travers un "miroir préparé". Ce miroir, que j'ai "bricolé", comporte des zones où il laisse passer la lumière et d'autres où il la reflète.
Le logiciel de montage utilisé est Quick Time Pro. Les images sont juxtaposées, sans truquage ; les sons sont juxtaposés ou superposés, sans mixage.
Les bandes son des miniatures-vidéo présentées sur ce blog ne comportent aucune musique pré-enregistrée. Ne figurent que des rythmes que j'ai réalisés à partir de sons et de paroles extraits des rushes et montés en boucles.
Personne ne sait si le film existera un jour, encore moins à quoi il ressemblera.
Car il s'écrit sans scénario ni plan préalable.
Un poème.
Ci-dessous sont présentées dans l'ordre chronologique les étapes du montage du film sous forme de miniatures.
Bon voyage en Cinéma !
HOP ! couleur et sonore, 1min, est la première de ces miniatures.
Le montage : activité privée, voire intime, où tout se joue.
Ce blog est le lieu d'une expérience : montrer les étapes d’un montage en cours sous forme de miniatures-vidéo présentées dans l'ordre chronologique de leurs fabrications.
Ces miniatures ont leur vie propre.
Si l'expérience est menée à son terme, elles seront un jour les éléments constitutifs d’une œuvre plus complète qui les comprendra toutes. Elles pourraient être accompagnées d’un film plus long dont elles seraient les mères. Il aurait pour titre : « Notre voyage en Afrique » en hommage à Peter Kubelka.
TOYOTA est la deuxième miniature issue du montage en cours de Notre voyage en Afrique.
Pourquoi une minute ?
Parce que The Residents et leur "Commercial Album", ou "Miniatures", produit par Morgan Fischer, disques composés exclusivement de morceaux d’une minute. Ils démontrent que c'est un format qui permet déjà d'obtenir des organismes multicellulaires et donc complexes.
Ces objets finis sont autant de repères pour ne pas rester dans la frustration d'un travail de montage éternellement en chantier.
Ce format est idéal pour une diffusion internet.
ELLES est la troisième miniature issue du montage en cours de Notre voyage en Afrique.
Monter, c'est écrire.
Quels mots ? Quelles phrases ? Dans quel ordre ? De quelles longueurs ? ...
Toutes les logiques sont possibles. Logique de sens, logique de formes.
On peut aussi suivre un plan préétabli, un scénario ou une « partition ».
Je n’ai pas de plan préétabli.
J'écoute mes sons, je regarde mes images, je commence à assembler…
Une impasse... Deux impasses…
Et soudain, ça vit. L’énergie. J'observe. Je découvre.
Quand je pense pouvoir lâcher la main d'un montage pour le laisser marcher tout seul, j’y inclus un générique composé du mot "Ecosse" et de l’année au cours de laquelle il a été terminé et je lui donne un titre en référence directe à l’image ou au son. L’emplacement du générique dans la miniature s’impose de lui-même.
POUM ! POUM ! est la quatrième miniature issue du montage en cours de Notre voyage en Afrique.
2009 : un voyage au Sénégal s’annonce avec ma famille. En touristes.
2009 : après une interruption de 20 ans, l’envie de faire du cinéma me reprend.
2009 : comment filmer l’Afrique noire, cette inconnue ?
De l’extérieur. A travers un trou de serrure. Comme des images volées. Mais que faire de tout ce noir autour de l'image ?
J'ai alors fait des essais avec un miroir introduit dans l'image. J'obtenais deux images en une. Mais le dispositif était trop lisible.
Finalement, l’idée du « miroir préparé » (comme le « piano préparé » de John Cage) s'est imposée. Vision parcellaire et multiple. Avec une part de hasard au tournage.
METRONOME est la cinquième miniature issue du montage en cours de Notre voyage en Afrique.
Une image, comme un son, est une porte ouverte sur un espace.
C’est le spectateur qui donne sa taille à cet espace.
Il lui arrive de ressentir l’universel et là, il est heureux.
Il y a sans doute au moins deux manières de composer un poème.
Partir de l’émotion et chercher les mots pour la restituer.
Ou partir des mots et laisser venir.
Je pars des « mots » enregistrés au tournage et je suis spectateur de mes propres films.
ADJIM'BAHI (ou Comment je suis devenu chanteur) est la sixième miniature extraite du montage en cours du film "Notre voyage en Afrique".
Le cinéma « expérimental », c’est l’expérience de la vie. C'est le verbe « être ». Les sens plutôt que le sens.
Rock n’ Roll.
Et merde au verbe avoir !
La qualité technique de ces films, sonore et visuelle, est nulle. Ca m'arrange. L'esthétisation du monde me gêne. La vie est dure, la nature cruelle, la condition humaine difficile. La technique c'est l'illusion du confort, après laquelle le monde court. Seule l'énergie rend compte de la réalité de la vie.
4 esquisses ont précédé la réalisation de ctte étape :
Le bout à bout des six premières miniatures qui suit, c'est pour faire une pause. Pour prendre un peu le temps de la digestion. Pour voir.
Pour commencer mon travail de montage, parmi les 3 heures de rushes dont je dispose, je suis allé vers les images qui m’excitaient, les plus spectaculaires.
Maintenant, je me frotte aux plans qui me parlent peu et j’ai le sentiment que mes montages gagnent en puissance.
Pour les sons, c’est encore plus vrai : tel quel, pas un plan sonore n’attirait vraiment mon intention. Et en fouillant, en cousant, en tricotant…
La puissance de l’écriture.
C’est entre les mots que ça se passe. "It's between frames that cinema speaks" P. Kubelka.
DANSE est la septième miniature extraite du montage en cours du film Notre voyage en Afrique.
Danse a été monté à l'occasion de la projection d'une sélection de miniatures de Notre voyage en Afrique au MC#05, festival chorégraphique des 6 et 7 mai 2011.
Montrer mon travail en cours comme je le fais ici finit par influencer mon travail lui-même. Le résultat de l'expérience est de plus en plus imprévisible...
SAFARI est la 8ème miniature issue du montage en cours du film Notre voyage en Afrique.
C'est quoi, un film de vacances ?
Un film comme les autres, qui en dit plus sur son auteur que sur ce qu'il filme.
PEAUX est la neuvième miniature issue du montage en cours de Notre voyage en Afrique.
Au tournage, c’était l’œil qui décidait. J’ai filmé ce que mon œil me demandait de filmer. Et l’appareil, en même temps, enregistrait le son.
Au montage, très vite, c’est l’oreille qui a pris les commandes. Une envie de rythmes. Et l’image a suivi.
L’Afrique et le rythme, un lieu commun ? Un truc de touriste ?
Je me demande ce que j’aurais fait avec des images et des sons enregistrés dans le Grand Nord.
SAFARI BIS
Pour la première version de Safari (Vidéo 08), je me suis laissé dicter le montage par le sens : "N'est pas le prédateur celui qu'on croit". Erreur fatale. J'ai remis le rythme au centre de cette seconde version.
METROYOTA
En finalisant ce blog, après avoir terminé ce projet, j'en ai revu toutes les vidéos. Un moment de Tu peux pas m'a donné envie d'assembler une dernière miniature. La bande-son est empruntée à TOYOTA et la bande image mélange des extraits de TOYOTA et de Métronome.
Les images de Métronome sont considérablement allégées par cette nouvelle bande-son. C'est le son qui donne son poids aux images.
Mais en même temps, le coup de pilon à l'image alourdit le temps sonore qu'il marque.
Influence mutuelle, dialogue, partage.
TU PEUX PAS
Rappel : l’objet de ce blog est de montrer les étapes du montage en cours d’un film.
Mercredi 17 octobre 2012.
Après des mois d’interruption, j’ai repris mes travaux.
Mes nouveaux essais sur des rushes non encore examinés m’ont amené à mettre au jour ce qui pourrait être le début d’un film.
Mon travail a alors pris une nouvelle orientation. Au lieu de chercher à créer une nouvelle miniature, un film court qui se suffit à lui-même, j’ai éprouvé le besoin de tenter de poursuivre le film, dont je tenais le début, en puisant dans mes travaux antérieurs. Le premier résultat est un embryon qui n’a pas de fin :
Mais comment aller plus loin ?
Il me faut une idée, une ligne directrice. Mon postulat est de la chercher dans les images et les sons enregistrés au tournage. Je constate, après 3 ans de travail (intermittent), que je la cherche encore.
En regardant ce bout de film, je constate aussi une autre chose : jusque-là, je n’ai travaillé que dans une seule direction, la mise en rythme, en musique, des sons et des images. De ce fait, cette ébauche de film présente une accumulation plutôt vaine, un peu comme un rêve. Le Cinéma, l’Art du rêve.
Mais pour construire un film plus long que quelques minutes, il va me falloir trouver d’autres axes de mise en forme.
Pour la suite, une évidence s’impose à moi : je dois repartir de mon point de départ.
Quel était-il ?
Il était de filmer l’Afrique à travers un miroir préparé et de nous filmer nous, ma famille et moi, sans artifice. Parce que l’Afrique, j’allais l’observer sans rien y comprendre alors que ma famille, je vis avec.
Si ce film à venir (peut-être) a une dimension documentaire, ce n’est certainement pas sur l’Afrique. C’est sur nous, ma famille et moi, en vacances, en Afrique. C’est « Notre » voyage en Afrique. Le sujet du film de Peter Kubelka, ce sont les Européens. L’Afrique est le cadre dans lequel ils se révèlent.
Je dois nous remettre au centre. Pour cela, je crois que je dois nous traiter différemment. Et puisque tous mes travaux, jusque-là, ont porté essentiellement sur le rythme, c’est par le rythme que je dois régler cette question. Nous, ma famille et moi, ne sommes pas dans le même rythme que l’Afrique.
L’Afrique, nous la rêvons. Le reste du temps, nous nous coltinons la matière.
A suivre…
Notre voyage en Afrique, 2014, miniatures, sonore, 6'35"
Notre Voyage en Afrique, 2014, sonore, 13'45"
Mardi 03 juin 2014, 5 ans, presque jour pour jour, après sa mise en chantier, le film Notre voyage en Afrique est terminé.
Ces quelques derniers jours, c'est au corps à corps avec mes sons, mes images que je me suis battu mais la chose est arrivée : ça tient debout. A la verticale. Sur ses deux pieds. Miracle.
Ce film est un hommage au cinéma de Peter Kubelka, dont un des films a pour titre Unsere Afrikareise.
L'enfant qui vient de naître n'a qu'une perception sensible du monde, loin de toute construction intellectuelle. Le cinéma de Peter Kubelka, son film Arnulf Rainer en tête, dans le prolongement du travail de John Cage, m'a rendu l'accès à cette perception purement sensible du monde, celle qui ancre dans le présent. Ouvrir grand les yeux, offrir ses oreilles et accueillir sans jugement l'environnement qui se présente pour le pur plaisir de la découverte.
L'oeuvre de John Cage et le cinéma de Peter Kubelka, découverts à l'âge où on entre dans la vie adulte, furent pour moi les leviers qui firent bouger la pierre qui ne retomba pas tout à fait à la même place.
Au cours du travail de construction du film, j'ai découvert le sens profond de l'activité de montage : monter c'est casser le rythme du tournage pour mettre au jour celui du film.
Des rushes, c'est comme un dictionnaire, une suite d'éléments rangés et accompagnés d'une petite note explicative pour s'y retrouver mais c'est mort. D'où les sueurs froides quand on les découvre : « Qu'est-ce que je vais faire avec ça ? ».
Il n'y a qu'une réponse : mettre en rythme c'est à dire faire battre le cœur, donner l'âme, l' ''anima'', qui anime, fait bouger, rend vivant.
J'ai toujours été fasciné par la danse, l'expression de l'énergie pure du corps. Le rythme est inséparable du corps. Un corps mort est un corps abandonné par le rythme. C'est cette énergie que je retrouve dans l'oeuvre de Peter Kubelka et qui m'attache à elle (voir son film Pause).
Alors me retrouver en Afrique...
Mais pour donner à ce film toute sa portée, il m'a fallu dépasser le rythme musical, anecdotique, vers lequel je me suis naturellement porté et qu'on trouve dans ces études préparatoires que j'ai appelées ''miniatures''. Je devais atteindre le rythme de la vie, le rythme de la relation entre les êtres.
Si je l'ai approché, c'est peut-être par la mise en relation du son et de l'image qui a toujours été au cœur de mon travail. Oskar Fischinger parlait du son comme de "l'âme d'un objet". John Cage a voulu donner à "voir les sons". C'est autour de ces notions que j'ai "écrit" ce film.
Pour finir, je veux dire que ce film est né d'une crise existentielle qui m 'a fait, entre autre, reprendre le cinéma après une très longue interruption. C'est un acte d'amour envers les êtres qui me sont chers et qui ont fait ma vie.
Avec leur accord, je le publie. Il existe sous 2 formes, la première en cours de fabrication, comme une étape datant de 2011, et la version finale.
"Ruinant par avance toutes expériences en une tentative ce qui serait d’une sûre idée, à plonger dans la stupeur, seule idée d’un embarcadère de fait, ni de hasard ou fougue et fugue aux vagues puis tourbillons dont pirogue, chalands, longs, renforce à la traverse et passe le courant, disons préférer la sente et la broussaille aux mâts d’envergure toutes voiles rétrécies aux bruissements des vents, poreux d’éventails, dit entre le vent et l’entaille, la mince taille, à couper, découper des rêves dans la même épaisseur qu’à y regarder de près, voit, rêve, réel, pelletées. Ramasser à coup à tâtons l’entame, l’assurance rassure d’air en vol ainsi le chardonneret piaulant par orage pointe de cercle jaillit à peine, la tourbe, et ressort - soit l’écume puis tempêtes, sillages, à la renverse."
François Tanguy
Ce texte présente la dernière création du Théâtre du Radeau. Allez-y !
On ne sait jamais vraiment pourquoi on fait les choses. C'est quand elles sont finies et qu'on les observe qu'on comprend un peu.
Depuis que j'ai terminé ce film africain, me viennent des réflexions sur mon travail.
Je suis tout sauf un réalisateur, celui qui rend "réel" ce qui était imaginé à l'avance. Je construis à partir de mes rushes que je commence par casser. Casser l'espace, casser le temps, casser la reproduction du réel pour en reconstruire une autre qui évolue dans l'espace-temps du cinéma. A l'écoute des images et des sons enregistrés, on découvre des possibilités que l'imagination elle-même ne soupçonnait pas. La mienne en tout cas.
Notre voyage en Afrique forme un diptyque avec Pigeon, réalisé 30 ans plus tôt, parce qu'ils sont tous les deux, chacun à sa manière, la simple expression de mon rapport au monde et de la place que j'y tiens. Et je constate qu'en 30 ans, seule cette dernière a changé. Le regard que je porte sur le monde, lui, est immuable. Ces 2 films sont les mêmes, finalement, simples constats de l'état des choses.
Cette expérience, maintenant terminée, m'aide à vivre, m'apporte un certain apaisement, m'éloigne un peu plus du besoin de me chercher. Peut-être pour être enfin plus disponible pour les autres.
Pigeon
1983, 16mm, numérisé en 2024, 15'45"
Pigeon présente un montage d'une grande collection de mouvements de caméra.
Le son, si on l'écoute, tire l'image vers un récit.
Auteur, compositeur, interprète, Michel Dréano slam-jazz en douce et il arrive que ses balades m'inspirent des voyages.
"Dreano ? Un poète-journaliste à l'inspiration aussi composite qu'un manteau d'Arlequin. Chanson-jazz slamée. Adret burlesque et ubac réaliste. Urbaine coexistence de la tristesse poétique et de la beauté tragique. Une voix de baryton Martin qui recoud (retisse ?) le sourire de l'intérieur."
La petite Annamite, paroles et interprétation Michel Dreano ; musique Henry Gravier et Christophe Guillot ; 2024, 4'40"
En cours...
Venise, la nuit, auteur compositeur interprète, Michel Dréano ; pianiste-arrangeur, Henry Gravier ; 2024, 3'30"
Cent ans déjà, auteur interprète Michel Dreano, musique Henri Gravier, 2023, 2'10"
Michael Dream, autur interprète Michel Dreano, musique : composition Didier Mattei, arrangement Henri Gravier, 2023, 3'40" :
Michael Dream, auteur interprète Michel Dreano, musique Didier Mattei (1990), 2023, 3'40" :
La liberté par le travail
Auschwitz, avril 2024.
Sonore, 12'
A l’exception du générique, toutes les images et tous les sons de ce film ont été enregistrés à Cracovie et au camp d’Auschwitz en avril 2024.
Sur place, j’ai senti dans les travaux de terrassement, d’aménagement, de construction mal finis les mains d’esclaves à qui on a fait bâtir leur propre tombe. Des larmes et du sang derrière chaque caillou. C’est cette sensation, cette douleur que j’ai tenté d’exprimer.
Devant la superbe indifférence de la nature.
Instants, 2023, 15'15"
Dans un monde où les écrans rivalisent pour prendre notre temps, les Instants nous en offrent.
On les trouve dans la collection initiée par Prosper Hillairet, historien, esthéticien du cinéma et cinéaste : https://www.youtube.com/results?search_query=instants+prosper+hillairet.
Ce qui suit est une compilation d'Instants dont plusieurs sont dans la collection de Prosper. A l'exception des génériques, l'ordre dans lequel ils apparraissent est le résultat d'un tirage au sort.
https://dai.ly/kI2oFo4PcGPXTszn
Chloé de 8 à 10, vidéo, sonore, 1'30'', 2011
Un instant d'observation, vidéo, sonore, 3', 2012
FDM, vidéo, sonore, 5'50'', 2013, photo Thierry Barré
FDM 2, vidéo, sonore, 2'40'', 2013, photo de Thierry Barré
Et pour le plaisir, vous pouvez :
flâner sur le blog de Nicolas Droin et Prosper Hillairet au fil des quartiers de Paris
compter les secondes aux portes de Paris avec Jean-Claude Mocik
pour le rayon lecture, fouinez dans l'excellent catalogue des éditions Paris Expérimental, dirigées par Christian Lebrat
Projection vidéos
Régis Ecosse
14 et 15 octobre 2023 dans le cadre des
Portes ouvertes des ateliers d’artistes et des artisans d’art du Loiret.
Au programme (pause entre chaque film)
Mises en images de mots de Michel Dréano, eux-mêmes préalablement mis en musique par Didier Mattei (Michael Dream, 3’ 40’’) et Henry Gravier (Cent ans déjà, 2’).
Instants, 15’15’’
Ca y est ! La télé a gagné ! Ses écrans sont partout, dans les rues, nos maisons, jusque dans nos poches. L’ennui est proscrit. Plaisirs solitaires.
Slogans, messages, fictions,... les mots d’abord, ciné SMS. Les histoires qu’on nous raconte.
Les Instants de Prosper Hillairet glissent des moments de présence dans les interstices de nos vies de consommateurs avides que nous sommes devenus.
Arrêts sur images, ralentissement du monde, retour au cinématographe-fenêtre-ouverte-sur-le-monde. Instants de vie, instants de cinéma. Les histoires qu’on se raconte.
Le film proposé ici n’en est pas un. C’est un bout-à-bout d’Instants entrés dans la collection de Prosper Hillairet (accessible sur YouTube). A l’exception des génériques, l’ordre dans lequel ils sont présentés est le fruit d’un tirage au sort.
Notre voyage en Afrique, 15’ 15’’ (hommage à Unsere Afrikareise de Peter Kubelka)
En cinéma, on peut peut-être distinguer 3 types d’invention (selon Pascal Auger) :
- par l’imagination
- par l’image et le son avec un beau manque d’imagination
- par l’expérimentation sur un élément isolé constitutif du medium (lumière, couleur, mouvement, battement,...)
Ce film de vacances en famille se rattache clairement à la deuxième catégorie. Les images et les sons enregistrés au tournage ont guidé le montage où il est principalement question de rythme. Une écriture de pures formes. La sensation comme source du récit.
Chloé de 8 à 10, 1’30’’,
Montage à partir d’un cours de danse (de Chloé Bernier). La bande-son regroupe les impressions sur les participants de leur pratique de la danse.
FDM, 5’50’’,
Mise en sons d’une photo de Thierry Barré (d’après Léonard de Vinci) pour une évocation de la fin du monde sur fond de crise climatique.
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A retrouver sur : https://www.youtube.com/results?search_query=instants+prosper
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http://www.lesfousdebassan.org/
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A L'OCCASION DU MC#05,
PROJECTIONS
DE MINIATURES DE NOTRE VOYAGE EN AFRIQUE
LES 6 ET 7 MAI 2011
CENTRE MATHIS, PARIS 19
MC#05 / FESTIVALCHOREGRAPHIQUE
La 5ème édition du FESTIVAL CHORÉGRAPHIQUE Mouvement Contemporain
se déroulera les 6 et 7 mai 2011 au Centre Mathis à Paris.
Cette saison, le mouvement, le corps et la séquence seront mis à l'honneur
avec la présence d'artistes pluridisciplinaires, vidéastes, performers, danseurs ou chorégraphes novateurs.
Du Bûto à la danse contact en passant par le chant, Mouvement Contemporain vous amène là où la danse se réinvente...